Garages souterrains et stations de métro Dans les grandes villes comme Kiev, les familles sont à présent habituées à se mettre à l’abri dans les garages souterrains ou les stations de métro. Au début, beaucoup d’entre elles y installaient même des tentes.
Depuis le début des attaques sur le territoire national, il y a un an de cela, les enfants ukrainiens ont dû se cacher en moyenne durant 920 heures – soit plus d’un mois – sous terre. Le long de la ligne de front, dans le sud-est de l’Ukraine, les tirs ne s’arrêtent quasiment jamais. C’est ce que documente le récapitulatif de sources de données officielles.
Au cours de l’année qui vient de s’écouler, les sirènes ont sonné 16 207 fois pour prévenir contre les attaques de missiles ou les tirs. Rien que dans la région de Kharkiv, 1700 sirènes ont retenti durant près de 1500 heures.
Save the Children exige le respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme dans chaque guerre. Les civiles ainsi que l’infrastructure civile telle que les écoles, les habitations et les hôpitaux doivent être protégés des attaques. Les responsables de crimes graves contre les enfants doivent répondre de leurs actes.
La guerre vue par une adolescente de 16 ans
De nombreux enfants ont raconté leur première année de guerre à Save the Children. «Nous avons tous pleuré et nous étions terrifiés», raconte Sophia*, en se rappelant le 24 février, à Kharkiv, alors qu’elle a été réveillée par les explosions et les sirènes. Ils ont été chassés à plusieurs reprises puis évacués avec huit autres enfants à Zakarpattia, dans l’extrême-ouest de l’Ukraine, où elle vit à présent chez sa grand-mère.
Bien que cette région de l’Ouest soit considérée comme l’une des plus sûres, il y a là aussi souvent des alertes aériennes, déclare Sophia. Elle passe alors généralement une heure dans la cave sombre et froide. Durant l’école, il est plus difficile de trouver un abri.
«En cas d’alarme, nous, les élèves les plus âgés, nous rendons dans le bunker de l’administration du village», raconte la jeune fille de 16 ans. «En courant, nous y sommes en cinq minutes, sinon, cela dure un quart d’heure.» Pour courir dans la cave de sa maison, elle a besoin «d’exactement 47 secondes».
Quand la guerre devient quotidienne
Il y a peu de temps, des attaques de missiles ont ébranlé Dnipro, dans l’est du pays, et détruit un immeuble, tuant 46 civiles. Svitlana*, institutrice dans une maternelle de banlieue, raconte que les sirènes antiaériennes font à présent partie du quotidien pour les 200 enfants de l’institution : «Ils s’habillent, sortent et sont dans l’abri en trois minutes.» La cave est maintenant aménagée pour qu’ils puissent y peindre, y jouer et danser. Des exercices ludiques sont censés aider les enfants à réduire le stress et à leur apprendre à se mettre immédiatement en sécurité. De plus, chaque enfant possède un sac à dos d’urgence avec de l’eau, des snacks, des vêtements chauds et son jouet préféré.
SAVE THE CHILDREN SUR LE TERRAIN
Save the Children est présente en Ukraine de l’Est depuis 2014. Depuis le 24 février 2022, l’organisation de protection des enfants a fortement élargi ses interventions en Ukraine afin d’apporter une aide décisive à la survie de plus de 800 000 personnes – dont 436 500 enfants – en leur fournissant de la nourriture, de l’eau, de l’argent liquide et des locaux sûrs.
Save the Children aide également en Suisse des enfants d’Ukraine qui ont fui la guerre.